La loi sur l’investissement public

Cette année, l’Assemble nationale à Hanoï se lance dans la restructuration des investissements publics. Quelques réformes sont prévues au programme de la 6e session de l’AN. Des doutes quant à leur réelle efficacité subsistent.

Pour une meilleure gestion des fonds

La nouvelle loi consiste surtout à réduire les financements pour les projets non prioritaires. Tel est le cas par exemple de ceux des ouvrages nationaux. La différence sera utilisée pour l’aide au développement, ou la lutte contre le changement climatique. Par cette restructuration, on vise une meilleure gestion des fonds.

Il y aura également plus de contrôle dans l’utilisation des fonds. L’octroi de chaque budget fera l’objet d’une étude de faisabilité et de réalisation minutieuse. Pourtant, elle réduit considérablement les investissements publics qui sont aujourd’hui passés à 34,5 % du budget national chinois.

Si la loi est adoptée, les fonds pour les programmes nationaux spécifiques ne seront plus que de 53 %. Ce sont notamment les projets qui se réalisent en 5 ans ou ceux qui imposent de lourdes contraintes. En minimisant les apports dans ce genre de marché, on évite de gaspiller les ressources nationales.

Nouvelle loi sur l’investissement public : priorité aux régions en difficultés

Le législateur accorde la priorité aux régions reculées dans cette nouvelle loi sur l’investissement public. Ces dernières ont en effet du mal à attirer l’attention des prestataires privés. Pour un développement équilibré du pays, cette technique est nécessaire.

On entend par région en difficulté, celles qui sont touchées par les catastrophes naturelles. Ce sont aussi celles qui doivent vivre avec des conditions climatiques dramatiques. Dans ces localités, les infrastructures manquent. Le secteur primaire est le seul à être parfaitement exploité.

La nouvelle loi met en place un programme pour améliorer les conditions de vie dans ces régions. Le but est de pousser les investisseurs privés à s’y intéresser davantage. Les projets soutenables concerneront surtout ceux sur la santé, l’éducation, les sciences et les technologies, etc.

Plus de complication pour la gestion de l’organe financier de l’État

Les analystes félicitent le geste. Mais ils craignent plus de complication qu’autre chose. En effet, rendre un peu plus complexe l’accès aux investissements publics pourrait impacter sur l’économie. Certains contrats ne seront plus éligibles ou ne disposeront plus de fonds. Ce qui peut freiner le développement de l’état.

À bien y réfléchir, le projet de restructuration n’a pas été mené à bien. Des normes et des références de base manquent pour sa bonne réalisation. L’évaluation de la faisabilité d’un projet posera davantage de problèmes.

Par cette nouvelle loi sur l’investissement public, le législateur vise une meilleure gestion des fonds. Pourtant, les critères d’évaluation du caractère important d’un projet ne sont pas cités. Comme évaluer la soutenabilité économique d’un plan d’investissement par rapport à un autre ?