Les événements qui pourraient déstabiliser l’économie mondiale pour cette année

Pour cette année, la croissance mondiale devrait rester au plus bas (une évolution sous la barre des 3% au niveau mondial, dont une croissance de 1,2% pour la France). Les prévisions de l’Organisation de coopération et de développement économiques (OCDE) ont abaissé et elle n’anticipe en aucun cas de franche reprise en 2021 à cause des tensions commerciales persistantes risquant même de continuer à peser sur les investissements et les échanges.

Les taux de la BCE

Selon toujours les estimations, la hausse des taux de la BCE est fortement prévue pour cette année, car la politique monétaire aurait atteint ses limites. La situation ramènerait rapidement à zéro le taux directeur et il deviendrait même légèrement positif d’ici à la fin de l’année. Relevé le taux viserait un contraindre les gouvernements à prendre le relais de la politique monétaire accommodante de la BCE. Certes, les taux de dépôt négatifs ont jusqu’ici contribué à l’augmentation des exportations par suite à la dépréciation de l’euro, mais les marchés financiers sont perturbés et les institutions bancaires et financières s’affaiblissent. Relever les taux de la BCE pourrait étonner le marché et faire des banques de l’UE une partie des secteurs les plus performants pour cette année.

La mise en place d’une ‘America first tax’ par les États-Unis

Si les prévisions s’affirment, les États-Unis vont instaurer une nouvelle taxe qui va alimenter la guerre commerciale, notamment avec la Chine. Cette décision viserait à réduire son déficit commercial de621 milliards de dollars en 2018 et de taxer les revenus engendrés à l’étranger par les entreprises américaines. ‘America first tax’ viendrait remplacer tous les autres droits de douane existants et s’élèverait à 25% des revenus bruts des entreprises engendrés à l’étranger. L’Europe serait sans doute concernée, mais la Chine serait plus durement touchée.

La Hongrie sortirait de l’Union européenne

Après le départ du Royaume-Uni dans le cadre de l’Union européenne, c’est la Hongrie qui se préparerait à suivre cet exemple en engageant une procédure pour quitter cette entité. Alors que l’article 7 du traité de l’UE a été activé le 12 septembre 2019 par les eurodéputés contre la Hongrie, ce dernier était dernièrement en froid avec Bruxelles. Selon le Premier ministre Victor Orban, si son pays décide de tourner le dos, il pourrait être le premier à en pâtir, car il rappelle que son succès économique depuis 2004 provient essentiellement des transferts de capitaux de Bruxelles.

Cet éventuel départ serait aussi une mauvaise nouvelle pour les autres États de l’UE. Quoi qu’il en soit, une nouvelle sortie de l’UE donnerait sans doute l’image d’une Union qui se délite. Cela tendrait même à l’affaiblir devant les puissances américaine et chinoise.